jeudi 23 mai 2013

Les NUITS de LEFKAS. Quelle nuit ! Heureusement je me suis endormi tôt, le vent montait mais je n’avais pas d’inquiétude, peut être un peu, des bateaux venus mouiller pas très loin de moi, comme pour se protéger d’être trop seuls. Je dormi comme d’habitude, cad comme un loir jusqu’à ce qu’un cauchemar me réveille, « je me sciais le bras gauche », mais l’enfer était ailleurs. Il est 3 heures, un tour sur le pont pour voir de nombreux projecteurs sur des bateaux affairés, saisir le mien qui ne marchait pas, regarder l’anémomètre entre 40 et 45 nœuds dans les rafales… et bientôt m’apercevoir que je dérapais aussi. Laisser filer ne fis rien, je mis le moteur en route, il y avait d’autres moteurs en route et je m’enquis de relever l’ancre en félicitant le guindeau pour son travail solitaire et efficace. Je courus prendre la barre et parti dans le noir entre les lumières des mats et des projecteurs, j’avais en tête la géographie du plan d’eau et je jetai mon ancre (35-40 nœuds de vent), plus loin où le noir complet me disait qu’il n’y avait pas d’obstacle, un œil sur le sondeur, toujours à 5,5m. L’ancre ne crochait pas sur le fond d’herbe et d’algues, je dus faire un deuxième essai, pour enfin me stabiliser. Il est 4 heures, les repères sur la côte ne bougent plus, je peux me recoucher. Le jour se lève sous la pluie et l’orage, le vent est tombé à 30 nœuds, la visibilité est médiocre… le plus gros est passé, un vent force 6 est annoncée encore pour toute la journée. A bientôt dans la chronique « les joies du bateau ».

3 commentaires:

  1. C'est drôle, je me suis également réveillée à 3 heures du matin et pourtant rien ne tanguait autour de moi,je suis prête à venir te rejoindre sur le bâteau je crois bien !!!! en tous les cas je me réjouis.
    Bisous Christine

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  2. Ah les nuits au mouillage dans la tempête ...dans plaisance il y a plaisir il paraît :-)

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  3. En effet ces nuits là existent, on s'en souvient....même si elles ne sont pas parmi les si beaux souvenirs du bateau en forme de carte postale. Bonne route avec moins de vent! Odette




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